LE MOT DU PRESIDENT
Après 42 ans d’existence, le 18ème championnat du monde de tonte de moutons va, pour la première fois en 2019, se dérouler en France. Après plus de deux ans de réflexion, l’équipe ayant organisé les championnats de France et le tournoi des 6 nations en 2013 se sentait capable de relever le défi. Un collectif composé de membres de l’Association des Tondeurs de Moutons -mais pas uniquement- a créé le 8 décembre 2015, l’AMTM, Association pour le Mondial de Tonte de Moutons, dont le siège se situe à Le Dorat. Les envies étaient plurielles : mettre la France en avant, faire découvrir notre territoire, notre agriculture, nos savoir-faire… à travers un métier, indispensable pour le bien-être animal, et qui est aussi un sport encore peu connu par la population française. En 2017, la candidature de la France était validée à Invercargill, en Nouvelle-Zélande. Fort du travail mené par l’ensemble des bénévoles impliqués à nos côtés, et de tous les partenaires mobilisés, cet événement sera une réussite.
Christophe RIFFAUD, Président de l’AMTM, Tondeur professionnel et compétiteur

L’ASSOCIATION POUR LE MONDIAL DE TONTE DE MOUTONS
C’est en 2013 que tout a commencé pour la ville du Dorat, Christophe Riffaud et ses acolytes. Ces tondeurs professionnels, éleveurs de moutons, ou juste passionnés de concours de tonte ont organisé les Championnats de France de tonte et le tournoi des 6 nations, sur leur territoire, haut lieu de l’élevage ovin en Limousin. En juillet 2013, cet évènement incroyable, étalé sur 2 jours, a regroupé 150 tondeurs, 60 partenaires, 1800 brebis, un village sur la filière laine… Cette petite ville de moins de 2000 habitants a donc vécu au son des tondeuses et des encouragements des 10.000 personnes présentes !
Sur cette réussite -et après 2 ans de réflexion-, Christophe Riffaud, entouré des bénévoles motivés de 2013 et d’autres, séduits par le challenge proposé, a décidé de lancer un pari fou : réaliser les Championnats du Monde de tonte de moutons en 2019, à Le Dorat. L’Association pour le Mondial de Tonte de Moutons est ainsi née, le 8 décembre 2015. Les membres composant cette association viennent de tous horizons professionnels, de toutes les régions de France. A partir de là, le temps était compté. Il restait un an pour préparer une candidature solide. Ce Championnat du monde, c’est 5000 animaux à anticiper, 300 tondeurs et accompagnants à loger, 30.000 personnes à accueillir et à restaurer. Dans un pays où la tonte est peu connue, et encore moins reconnue comme un sport, l’équipe mobilisée avait du pain sur la planche. Aussi, toutes les occasions de faire parler de la tonte et du projet ont été saisies. Le Salon International de l’Agriculture à Paris, en février 2016, en a été le début. Se sont enchaînées toutes les grandes manifestations agricoles nationales, mais aussi les plus locales, qu’elles soient d’envergure régionale, départementale ou bien communale. Tous les types de publics avaient besoin d’être sensibilisés sur le sujet, que ce soit pour comprendre ce qu’est la tonte mais, aussi, quels en sont les objectifs. Car voilà l’idée : faire véhiculer l’information par le bouche-à-oreille, faire parler de l’AMTM par tous les canaux et réseaux possibles. C’est par ce biais que le projet a pu prendre de l’envergure pour attirer les partenaires financiers, deuxième enjeu majeur.

EN CHIFFRES
34 nationalités
300 tondeurs
5.000 moutons
50.0000 visiteurs
7 hectares
300 bénévoles
70 partenaires privés et publics

DEVENIR TONDEUR
Depuis de nombreuses années, pour répondre aux demandes des professionnels mais, aussi, des particuliers, des stages de tonte ont été mis en place, et vont du stage initiation et débutant (3 jours) au stage de perfectionnement (2 à 4 jours). Ils peuvent être complétés par des stages tri de laine (une journée intégrée dans les stages de perfectionnement) et tonte aux ciseaux (en général 2 jours). Les stages initiation se déroulent, en partie, dans des structures d’enseignement national agricole et dans des centres de formation pour adultes. Les stages organisés par l’ATM s’adressent aux élèves motivés pour tondre leurs propres brebis, mais, aussi, pour ceux qui souhaiteraient devenir tondeurs. Ces stages sont une bonne base de formation pour les éleveurs et bergers afin de mieux connaître les outils propres à la tonte et leur manipulation, afin d’intervenir sur leur troupeau, pour un éventuel écussonnage (lorsque la brebis souffre de diarrhée afin de dégager le derrière de la brebis des laines souillées, terrain favorable pour l’implantation des œufs de la mouche  »myiase ») ou en cas de blessures graves qui demanderaient une suture afin de dégager la laine autour de la plaie. Les stages débutants s’adressent à toute personne souhaitant devenir tondeur ou tondeuse. L’objectif est d’apprendre à tondre des brebis selon la méthode Néo-Zélandaise qui s’est avérée la plus adaptée aux outils utilisés et à la collecte de la laine (pour faire un tri bénéfique en vue de la transformation lainière). Le but final est de savoir tondre une brebis, en autonomie. Malgré tout, trois jours de stage ne suffisent pas pour apprendre à tondre. Après le stage débutant, il est conseillé de rejoindre une équipe de tondeurs expérimentés pour être accompagné dans son apprentissage, puisque l’exercice du métier, comme c’est souvent le cas, permet d’avancer dans la maitrise de la technique et de la méthode. Les stages de perfectionnement vont permettre de corriger les fautes des débutants avant qu’elles ne deviennent de mauvaises habitudes. Pour les tondeurs confirmés, comme dans tout métier, sont proposés des stages de  »super perfectionnement » où seront surtout étudiés l’aisance et le rythme nécessaires pour gagner en rapidité tout en travaillant proprement, en étant perpétuellement attentif au respect de l’animal et de la laine récoltée. Les stages de « tonte aux ciseaux » sont organisés en direction des tondeurs qui veulent connaître le maniement de l’outil traditionnel.

NON, LE MOUTON N’A PAS MAL
La méthode de tonte pratiquée par les professionnels permet à l’animal de se laisser aller et de ne pas trouver d’appuis pour se relever. Le mouton n’est pas entravé. Il est donc libre de ses mouvements. Le tondeur n’utilise pas la force pour contenir l’animal et on constate que le mouton est tranquille. Les moutons doivent être tondus à jeun. Cela évite que la panse ne comprime les poumons et rende la position du mouton inconfortable. Les coupures sont rares et, pour la plupart, superficielles. Elles sont soignées immédiatement. Au-dessus de 10°, un mouton fraîchement tondu et en bonne santé n’a pas froid, à condition qu’il ne soit pas mouillé ou en plein vent. Si la tonte est utile à l’homme, pour collecter une matière première naturelle aux qualités uniques, elle est surtout une condition du bien-être animal, indispensable à sa bonne santé. C’est pour cela que, dans l’apprentissage de la tonte, la contention de la brebis est l’élément majeur à appréhender avant toute chose, dans le respect perpétuel du bien-être animal. On va alors parler du ‘’toucher’’ lors des formations débutants. En effet, lors de la tonte de l’animal, la contrainte de la machine oblige le tondeur à manipuler la brebis dans différentes positions pour faire le tour de la toison. Vu que la main droite est prise par la machine et que la main gauche doit préparer la peau pour le passage de la tondeuse, il ne reste que les genoux et les pieds du tondeur pour tourner la brebis dans les différentes positions. Pour apprendre l’enchainement de ces différentes positions, l’instructeur fait longuement s’entrainer les novices avec une brebis entre les jambes avant de leur mettre une tondeuse dans les mains. Ce n’est que bien après qu’il sera expliqué comment fonctionne et comment est constituée une tondeuse.

LA TONTE, UNE NÉCESSITÉ POUR LE BIEN-ÊTRE ANIMAL
La laine du mouton est une fibre dont la pousse est continue. Une laine non tondue se transforme en cocon de laine feutrée, humide, qui moisit et ac-cueille de nombreux parasites : tiques, larves de mouches… La laine est un excellent isolant. Mais, en épaisseur trop importante, en période estivale, elle peut provoquer un coup de chaleur pour le mouton, en empêchant l’évaporation de la sueur.

LA VALORISATION DES LAINES FRANÇAISES
La laine de mouton a longtemps été une matière du quotidien grâce à la diversité de ses applications : habillement, matelasserie, literie, décoration, dont tapis et moquette, draps, tissus, objets. Elle constituait une source de revenus complémentaires pour les éleveurs. Puis elle a été conquise par l’industrie textile pour être abandonnée, après la seconde guerre mondiale, en raison du développement des fibres synthétiques.
Sur le marché français, la laine 100 % française (collectée, lavée et transformée exclusivement en France) est devenue un produit rare. En 2013, plus de 8.000 tonnes parmi les 15.000 tonnes produites étaient exportées dont 5.400 tonnes en Asie (FAOStat, 2013) pour être partiellement réintroduites en France après lavage et transformation. Sur les 7.000 tonnes restantes, une partie était transformée en France et, l’autre, jetée après la tonte. La laine est devenue une charge pour les éleveurs : la vente ne rembourse que rarement le coût de la tonte. De surcroît, la sélection ovine fondée sur la production de viande ou de lait s’est, peu à peu, désintéressée des caractères lainiers, conduisant à la détérioration de la qualité de la laine. Pourtant, face aux difficultés rencontrées par le secteur ovin et l’industrie lainière, la valorisation de la laine demeure une opportunité liée aux tendances de consommateurs favorables aux matériaux naturels et aux produits made in France. Depuis plusieurs années, des initiatives privées ou publiques de valorisation de la laine, à des niveaux locaux et régionaux, émergent et réussissent à reconquérir des parts de marché. Les intérêts des artisans et industriels convergent vers l’utilisation des mêmes chaînons de transformation de la laine pour des productions relocalisées ou stabilisées en France. De plus, la France est riche d’une grande diversité de races de moutons (environ une soixantaine). Cette diversité, handicap pour l’industrie lainière, est aujourd’hui un attrait pour les transformateurs et consommateurs intéressés par des produits uniques, aux spécificités locales et à l’origine garantie. A l’échelle du grand bassin allaitant, les brebis sont majoritairement issues de croisements entre les races Rouge de l’Ouest/Vendéen et Charolaise pour le Poitou-Charentes, Suffolk ou Texel/Charolaise voire Suffolk/Texel pour le Limousin, la Charmoise étant utilisée dans les deux régions pour saillir les agnelles. La conduite de troupeau est fréquemment en semi-plein-air avec deux périodes d’agnelage.
Le championnat mondial de tonte pourrait être l’occasion de présenter la diversité des races françaises, de leurs laines et de la spécificité des produits qui en découlent. L’objectif sera donc de faire le lien entre «laine tondue» et «laine transformée» et de valoriser le potentiel de ce produit de l’élevage ovin que représente la laine.

LA TRADITION OVINE FRANÇAISE
Si la France n’est pas parmi les principaux pays éleveurs de moutons, il existe malgré tout une tradition ovine. Cette tradition, au départ orientée vers la laine, la peau et la viande, a été au cours des siècles influencée par la gastronomie.
L’élevage, à dominante familiale, s’est diversifié et tourné vers la production de produits de bouche de qualité; la laine ne devenant qu’un sous-produit peu valorisé.
C’était là tout l’intérêt de la candidature de la France à l’organisation du Mondial de tonte de moutons.
L’élevage du mouton en France, ce n’est ni la laine, ni le cuir ; c’est d’abord et avant tout la viande et le fromage. Cet élevage est fondé sur des siècles de traditions qui se sont traduites par l’élaboration de cahiers des charges de production et de transformation.
Cette approche de la production, au travers de signes de qualité, déroute quelque peu nos amis anglo-saxons. Les signes de qualité, AOP, IGP, sont des marques qui appartiennent à un territoire géographique bien défini. La gastronomie française ne serait pas ce qu’elle est, si ces productions spécifiques n’existaient pas. Ce sont les grands chefs qui vont mettre en valeur l’Agneau des prés salés du Mont Saint-Michel, ou bien le Baronet du Limousin, dont Le Dorat est au cœur de la zone de production.
C’est cette découverte d’une autre culture qui était l’un des points forts de la candidature de l’AMTM.

LE CHEPTEL OVIN
On compte plus de 7 millions d’ovins en France ! Dont 1 million de brebis laitières. Et plus de la moitié du cheptel (4 millions) se situe dans le quart sud-ouest du pays, en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie.
Le Dorat est situé dans le département de la Haute-Vienne (87), au nord-est de la Nouvelle Aquitaine où l’agriculture occupe 60 % du territoire. L’élevage est prédominant : 80 % de la surface agricole est en herbe, ce qui constitue un enjeu environnemental fort et contribue largement à l’autonomie des élevages, (bovins et ovins viande étant les plus représentés).
La Haute-Vienne est le département français qui compte le plus de brebis nourrices (250.000). L’élevage ovin est particulièrement présent dans le nord du département, autour du Dorat avec une production d‘agneaux, principalement de printemps pour une période d’agnelage autour du mois de mars. La saison de tonte des brebis s’étend essentiellement sur les mois d’avril, mai et juin, excepté pour les brebis agnelant en contre saison où la tonte s’effectue, souvent, avant l’agnelage. L’été est donc consacré à la tonte des agnelles de renouvellement et des agneaux, dès début juillet, période du championnat du monde 2019.
Si l’on compte les 250.000 brebis de la Haute-Vienne, ajoutées aux 60.000 des départements limitrophes (Vienne, Charente, Indre, Creuse), ce ne sont pas moins de 300.000 brebis qui se trouvent dans un rayon d’une heure ou moins autour du Dorat. Le championnat du monde justifie un besoin de 5.000 agnelles/agneaux et brebis. Les animaux seront trouvés dans un rayon de 30 minutes autour du site.

LE CHAMPIONNAT DU MONDE DE TONTE DE MOUTONS
LE PROGRAMME
Lundi 1er juillet
Arrivée des délégations.
18h30 > Speed shear et concert à Limoges Gratuit
Mardi 2 juillet et mercredi 3 juillet (non ouvert au public)
> Réunions juges, compétiteurs et organisation.
> Entraînement des compétiteurs.
> Visites organisées pour les délégations
Jeudi 4 juillet*
> All Nations et Championnat de France .
> Contest France vs Pays-de-Galles.
> Remise des prix.
> Inauguration officielle sous le chapiteau de Tonte
> Défilé des nations et cérémonie d’ouverture. Concert, feu d’artifice et restauration sur le site du mondial.
Vendredi 5 juillet*
> All Nations et Championnat de France.
> Championnat du Monde Round 1.
> Finale du Championnat de France.
> Remise des prix. Concert et restauration sur le site du mondial.
Samedi 6 juillet*
> finale All Nations
> Contest : France vs Espagne
> Championnat du monde : round 2.
> Remise des prix. Concert et restauration sur le site du mondial.
Dimanche 7 juillet*
> Championnat du monde : round 3, demi-finale et finale.
> Remise des prix.
> Cérémonie de clôture avec la Fresque de Bridiers et feu d’artifice. Concert et restauration sur le site du mondial.
*Tarifs d’entrée à la fin

CHAMPIONNAT DE FRANCE ET ALL NATIONS
Durant le championnat du monde se tiendront deux autres compétitions : le championnat de France (French Shears), et le All Nations (concours international).
Le championnat de France vient terminer le circuit des concours nationaux. Le All Nations est une compétition internationale. Les compétiteurs concourent en individuel, et selon différents niveaux (junior, intermédiaire, sénior et open) contrairement au championnat du monde où les compétiteurs, sélectionnés parmi les meilleurs dans leur pays, forment une équipe nationale.
Au championnat de France et au All nations, les tondeurs peuvent choisir de participer en Tonte machine (Catégorie junior, intermédiaire, sénior et open) en tonte machine femme (uniquement pour le championnat de France), tonte aux forces, tri de laine (sénior ou open). Pour le championnat du monde, les catégories sont : tonte Machine, Tonte Forces, Tri de laine.

CONTEST FRANCE-PAYS DE GALLES ET FRANCE-ESPAGNE
Le mot « contest » vient du milieu rugbystique où l’on parle de test-match. Lors des championnats de tonte, il y a très souvent des rencontres, concours et échanges entre deux pays (Espagne, Angleterre, Irlande…). Il y a une « rencontre-aller », en France, et « retour », à l’étranger, ou l’inverse.
Lors des championnats du monde, en 2019, il y aura des contests entre la France, le Pays de Galles et l’Espagne.

UN SYSTÈME DE NOTATION COMPLEXE
Lors d’un concours de tonte de moutons, dans la notation de la tonte, trois facteurs sont pris en compte.
Illustration au travers d’un exemple :
LE TEMPS, Le plus évident
Une tonte effectuée rapidement diminue le temps de stress de l’animal. C’est donc un facteur primordial. Toutes les minutes que le tondeur passe à tondre ses brebis, il va concéder 1 point de pénalité toutes les 20 secondes (soit 3 points par minute). De ce fait, un tondeur ayant tondu 8 brebis en 8 minutes aura 24 points de pénalité de temps (point entier).
LE RESPECT de la laine pour la future transformation
Les juges de podium, effectuant une rotation devant chaque compétiteur, pénalisent les recoupes (second cuts), là où la laine est coupée deux fois. Les juges évaluent la quantité de laine coupée deux fois et appliquent une ou plusieurs marques de pénalité. Le tondeur concède 12 marques pour 8 brebis tondues soit 1,5 point entier (12 divisé par 8, la moyenne est faite sur le nombre de brebis tondues). A ce moment de l’évaluation, le tondeur a concédé 25,5 points (24 pénalités de temps + 1,5
pénalité de podium).
LES FINITIONS qui intègrent le respect de l’animal (blessures éventuelles) et la propreté du travail.
A l’arrière du podium, des juges évaluent les brebis sur la finition. Ils regardent les coupures, les griffures du peigne et si le tondeur a laissé des mèches et de la laine qui auraient dû être tondues. Pour notre tondeur témoin, ils ont trouvé de la laine sur le cou, évaluée à 4 marques de pénalité, une autre sur la croupe, pour 3 marques de pénalité, une coupure de la taille d’une pièce de 10 centimes, évaluée à 2 marques de pénalité, soit 9 marques de pénalité pour cette brebis.
En tout, pour ses 8 brebis, notre tondeur a concédé 56 marques de pénalité, soit 7 points entiers (56 divisé par 8, on fait la moyenne sur le nombre de brebis tondues). Au total notre tondeur cumule 24 points pour le temps, 1,5 point sur le podium et 7 points de finition, soit 32,5 points.
LE TRI DE LA LAINE, UNE DEUXIÈME ETAPE DE NOTATION
Un concours de tonte comporte deux aires de jugement. Sur le podium, le travail des compétiteurs trieurs est jugé pendant la compétition. Puis, hors du podium, après le passage des compétiteurs, leurs différents lots de laines triées sont présentés aux juges. Il y a deux types de laine jugés : la toison «pleine laine» (laine de 12 mois) étalée et triée sur une table de tri puis roulée et déposée dans une caisse, la laine d’agneau, triée au sol.
Chaque compétiteur a deux tondeurs dédiés qui tondent, en décalé, un nombre de brebis différent selon les phases qualificatives. Sur le podium, le compétiteur doit séparer, lors de la tonte, différentes parties de la toison de la brebis : le ventre, l’écusson (l’entre pattes arrières) et les chaussettes, la casquette, les laines courtes (mèches courtes), les défauts de couleur (laines noires), la laine longue (la majeure partie de la toison). Il doit ensuite les placer dans différentes caisses. Pour les toisons pleine laine, le compétiteur concède des points de pénalité (lors du lancer de la toison sur la table de tri) pour les parties de laine tombées à coté de la table et pour les parties qui se superposent sur la table. Pour la laine d’agneau, le compétiteur doit «aérer» la toison. Un zéro indique une toison bien aérée et il concède 35 points de pénalité pour une toison mal aérée. Lorsque le dernier des deux tondeurs du concurrent éteint sa machine, le chrono est lancé. Le facteur temps joue également un rôle essentiel dans le tri de la laine. Les caisses de tri seront ensuite examinées pour valider si leurs contenus sont correctement repartis ; tout mélange de laine, notamment mis dans la caisse «roulée», étant pénalisé.

GLOSSAIRE DES CATÉGORIES D’UN CONCOURS DE TONTE
WOOLHANDLING : Catégorie du championnat du monde qui consiste au tri de laine.
TONTE AUX FORCES Les forces sont le nom des ciseaux de tonte. La tonte aux Forces est une des trois catégories du championnat du monde. Cette épreuve se différencie de la tonte machine effectuée à la tondeuse électrique.
TONTE À LA MACHINE : Épreuves effectuées à la tondeuse électrique.
CATÉGORIE JUNIOR : Tondeurs débutants. En France, ce sont ceux qui ont débuté dans la même année.
CATÉGORIE INTERMÉDIAIRE : Tondeurs amateurs, occasionnels et débutants dont les meilleures journées de tonte n’excèdent pas 100 Mérinos (laine tassée, peau fine, tonte délicate), 150 races à laine ouverte (laine non tassée, Texel, Suffolk, Vendéenne…) et 250 Lacaunes, laine très ouverte et peu lainée sur le ventre et sur le cou (Limousine, Caussenardes du Lot…)
CATÉGORIE SÉNIOR : Tondeurs expérimentés dont les meilleures journées de travail n’excèdent pas 150 Mérinos, 250 brebis race à laine ouvertes et 400 Lacaunes.
CATÉGORIE OPEN : Tondeurs perfectionnés d’un haut niveau international dont les meilleures journées de travail dépassent les scores Séniors.

L’ÉQUIPE DE FRANCE DE TONTE DE MOUTONS 2019

COACH
Alain BELLIARD – 60 ans > 5 fois champion de France
TRI DE LAINE
Adèle LEMERCIER – 29 ans
> Quelques demi-finales junior et senior en Nouvelle-Zélande.
> 2017 : Demi-finale au dernier All Nations et demi-finale aux derniers championnats du monde en Nouvelle-Zélande.
Lucie GRANCHER – 25 ans
> Depuis 2015 : 4 participations au Tournoi des 6 nations.
> 2017: vainqueur du concours international de Bellac (87).
> 2017: participation au championnat du monde en Nouvelle-Zélande.
> 2018: 4ème place catégorie sénior au Gisborne show de Nouvelle-Zélande.
> 2018 : Championne de France
TONTE MACHINE
Loïc LEYGONIE – 27 ans
> 2015-2017 : vice-champion de France.
> 2017 : quatorzième place au championnat du monde en Nouvelle-Zélande.
Thimoléon RESNEAU – 44 ans
>2004, 2005, 2009, 2012, 2014, 2015 : six titres de champion de France.
> Cinq fois tondeur de l’année
>2005, 2008, 2010, 2012, 2017, 2019 : six sélections au championnat du monde.
>2012 : demi-finaliste individuel (11ème place) et finaliste par équipe (6ème place) au championnat du monde.
TONTE FORCES
Loïc JAUBERTHIE – 31 ans
> 2016, 2017 et 2018 : champion de France aux forces.
Reinhard POPPE – 33 ans
> 2018 : deuxième place en catégorie tonte aux forces du circuit français.
JUGES FRANÇAIS
Klaus KIEFER > Référent Juges machine
Julie RESNEAU > Référente Juges laine

DES DÉLÉGATIONS DU MONDE ENTIER
34 pays inscrits : Afrique du Sud, Allemagne, Angleterre, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chili, Iles Cook, Ecosse, Espagne, Etats-Unis, Iles Falkland, Finlande, France, Irlande du Nord, Italie, Japon, Ile de Man, Mongolie, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays Bas, Pays de Galles, Pologne, République d’Irlande, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Uruguay.

LES ANIMATIONS
Des animations pour l’ensemble de l’agriculture
Le championnat du monde est aussi l’occasion de sensibiliser le grand public présent à l’ensemble des productions agricoles, de découvrir la filière ovine et, encore plus, de promouvoir les produits du territoire régional auprès des visiteurs internationaux.
Sur un site immense de 7 hectares prendront place : Un village partenaires, un village exposants, un village artisans avec présentation de différentes formes d’artisanat en lien avec l’agriculture, un village producteurs avec vente de produits régionaux, une vitrine laine fédérant exposition d’objets d’arts en laine et cuir, une exposition sur la tonte en France et dans le monde pour balayer son histoire, les méthodes, le matériel…
Une belle place sera faite aux animaux avec l’exposition de races ovines, bovines, porcines, équines. Une ferme pédagogique ainsi que des démonstrations et des compétitions de chien de troupeau, sur brebis, vaches et oies, des démonstrations de contention (salle de tonte, manipulations d’animaux,…), une exposition de matériels agricoles récents et anciens, des démonstrations et compétitions de bûcheronnage et enfin de la sculpture sur bois, permettront à tous de découvrir ou de redécouvrir un monde rural et agricole extrêmement riche.
Les gourmets ne seront pas en reste puisque tout le savoir-faire culinaire de la région Nouvelle-Aquitaine sera mis à l’honneur au travers des démonstrations des métiers de bouche. Fabrication de pain, de la récolte du blé à la fabrication.
Des animations culturelles et musicales
Pour ce championnat du monde, l’AMTM a souhaité marquer les esprits et faire de ce moment une fête exceptionnelle pour tous. De nombreuses animations musicales viendront rythmer ces quatre journées de fête.
Les bandas : Bagad de Vannes, les Insupportables, Diapason de Magnac-Laval, FreeStyle et Les Gueules sèches se chargeront d’assurer l’ambiance en journée et les groupes de musiques : Aloha, Press Play, Les Spams, Powerage, Roger Brillantine, Booze Brothers, Curtis Simmons, enflammeront les soirées du championnat du monde.
Les enfants ne seront pas en reste, avec l’organisation d’activités dédiées : chasse au trésor sur le site, animation sur le village laine (filage, feutrage…).
Temps fort à retenir : La cérémonie de clôture du dimanche sera mise en scène par la Fresque historique de Bridiers, un spectacle grandiose, mettant en scène de nombreux participants, effets spéciaux, musiques, costumes, scénographie…
Mais rien ne filtrera avant le 7 juillet et le secret sera bien gardé !
Un large choix en restauration
Richesse gastronomique française oblige, sur le site du championnat du monde, un grand pôle dédié à la restauration sera installé, des chefs du territoire et des chefs reconnus « Toque blanches du limousin », régaleront petits et grands dans l’espace réservé à la restauration assise avec service à table.
Plusieurs food trucks régionaux seront également de la partie et proposeront aux visiteurs et aux compétiteurs une restauration à emporter, variée, rapide et à des prix modiques.
Une attention très particulière a naturellement été portée à l’utilisation de produits locaux et à la préférence de circuits courts, la volonté de l’équipe organisatrice ayant toujours été de valoriser ce terroir si riche. Pour ce faire, un cahier des charges sera transmis à tous les restaurateurs sélectionnés pour assurer les repas lors du mondial de tonte.
Des hébergements diversifiés et de qualité
Les offres d’hébergements sont importantes dans la région. L’équipe organisatrice a travaillé avec l’ensemble des acteurs du tourisme pour mettre à disposition des visiteurs une offre d’hébergement variée. Sont déjà réservés, dans un secteur s’étendant sur 25km autour du Dorat, les 300 hébergements des tondeurs internationaux que l’AMTM se doit de loger.
De plus, 1961 lits ont été recensés dans ce même périmètre, ce qui permettra d’héberger les familles des compétiteurs et le public, avec une offre adaptée aux courts et longs séjours : Locations meublées de tourisme (gîtes), Hameaux de gîtes, Hôtels et hôtel-restaurants, Chambres d’hôtes, Camping avec locations, Yourtes, Centre de plein air, Hébergements de grande capacité. Tous assurent un accueil de qualité et le confort nécessaire pour passer un séjour agréable. Nombreux sont les hébergements à être labélisés : ex. : Gite de France, Clévacances, Accueil Paysan, Gîtes écologiques, Logis de France…
Des hébergements accessibles aux personnes à mobilité réduite et atteints de handicap font partie de l’offre locale.

Si vous souhaitez :
> réaliser un reportage en amont du championnat du monde, merci de nous faire part de vos besoins
> venir couvrir le championnat du monde de tonte de moutons, n’hésitez pas à réserver au plus vite sur : https://mondialdetonte-france2019.com/informations-pratiques/

Tarifs d’entrée pour le site du championnat du monde :
> Plein tarif une journée : 5 € TTC
> Pass 4 jours (du 4 juillet 2019 au 7 juillet 2019 inclus) : 15€ TTC
> Enfant de moins de 12 ans : Gratuit
> Groupe (20 personnes minimum) : 10% de réduction, hors Pass 4 jours.

Association pour le Mondial de Tonte de Moutons 2 rue de l’Hozanne 87210 Le Dorat mondialdetonte-france2019.com

CONTACTS PRESSE
Marie-Luce Bozom
+33 (0)6 15 15 63 20
Marie Galvaing
+33 (0)6 81 62 51 26
phoebus-communication@orange.fr

 Dossier de Presse MONDIAL TONTE 2019 en PDF ICI

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Les formulaires d'inscription sont en cours de maintenance, ne vous inquiétez pas, vous pourrez de nouveau vous inscrire mardi 22 janvier 2019 dès 9 heures !

The registration forms are under maintenance, don't worry registration will open again on Tuesday, January 22, 2019 at 9 am !