L’ASSOCIATION POUR LE MONDIAL DE TONTE DE MOUTONS

C’est en 2013 que tout a commencé pour  l’AMTM : tondeurs professionnels, éleveurs de moutons ou juste passionnés de concours de tonte avaient organisé les Championnats de France de tonte et le tournoi des 6 nations, sur leur territoire, haut lieu de l’élevage ovin en Limousin.  Sur cette réussite, le président, Christophe Riffaud, entouré des bénévoles motivés de 2013 et d’autres, séduits par le challenge proposé, s’était lancé un pari fou : réaliser les Championnats du Monde de tonte de moutons en 2019, à Le Dorat. L’Association pour le Mondial de Tonte de Moutons est ainsi née, le 8 décembre 2015. Ce Championnat du monde, s’était 5000 animaux à anticiper, 300 tondeurs et accompagnants à loger, 50.000 personnes à accueillir et à restaurer. Dans un pays où la tonte est peu connue, et encore moins reconnue comme un sport, l’équipe mobilisée avait du pain sur la planche ! Après des années de préparation, l’AMTM organisait le Mondial de Tonte de Moutons 2019 à Le Dorat du 1er au 7 juillet 2019. Cette compétition a réuni plus de 300 compétiteurs venus de 34 pays et 62000 visiteurs payants. Les compétiteurs engagés sur le championnat du monde se sont disputés les titres mondiaux dans les catégories tonte machine (individuel et par équipe), tonte aux forces (individuel et par équipe) et tri de laine (individuel et par équipe). En 2022, l’AMTM revient avec la même envie de partage et de passion pour ce sport et, toujours, à Le Dorat, pour retrouver le fabuleux état d’esprit impulsé lors du Mondial de Tonte de Moutons

LES DATES À RETENIR 

CIRCUIT NATIONAL 2022 des concours
de tonte de moutons et tri de laine
SAMEDI 26 MARS – LE MERLE – PROVENCE
Machine Junior, Intermédiaire, Sénior et Open –
Forces – Tri de laine
SAMEDI 25 JUIN – LE DORAT – HAUTE-VIENNE
Machine Junior, Intermédiaire, Sénior et Open –
Tri de laine
JEUDI 14 JUILLET – MARTEL – LOT
Machine Junior, Intermédiaire, Sénior et Open –
Forces
SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 JUILLET – TRAIZE –
VENDEE – CHAMPIONNAT DE FRANCE et
CONCOURS INTERNATIONAL
Machine Junior, Intermédiaire, Sénior et Open –
Forces – Tri de laine
QUALIFICATIONS POUR
LES EQUIPES de FRANCE 2022
Machine : quatre concours
Le Merle – Le Dorat – Martel – Traize
Force : trois concours
Le Merle – Martel – Traize
Tri de laine : trois concours
Le Merle – Le Dorat – Traize

LE MOT DU PRESIDENT

« Après deux années de pandémies, je suis heureux et fier que l’AMTM organise à nouveau, un événement à Le Dorat. Cette journée est inscrite dans le circuit national qualificatif pour l’Equipe de France 2022 qui représentera notre pays, en 2023, au Championnat du Monde, en Ecosse. Ce concours marque notre volonté et notre envie forte de faire notre grand retour à Le Dorat après ces deux longues années d’absences.
Pour l’AMTM, cette organisation est l’occasion parfaite de renouer avec l’engouement présent lors du Mondial 2019, tout en marquant les retrouvailles avec les compétiteurs et le public. Nous souhaitons également rassembler à nouveau, les passionnés de ce sport mais aussi les nouveaux fans. Entre compétitions et festivités, nous vous invitons à nous retrouver le 25 juin 2022, de 9 à 19 heures. Certains membres des
équipes de France seront présents pour remettre leurs titres en jeu : Pierre Grancher et Loïc Leygonie en tonte machine, Adèle Lemercier et Zoé Belliard en tri de laine. »

JUGEMENT DE LA TONTE

Lors d’un concours de tonte de moutons, dans la notation de la tonte, trois facteurs sont pris en compte. Illustration au travers d’un exemple :

> Critère le plus évident : le temps ! La vitesse : compte pour environ 40 % dans la note finale. Une tonte effectuée rapidement diminue le temps de stress de l’animal. C’est donc un facteur primordial. Le tondeur concède 3 points de pénalité tout au long du round de tonte (1 point/20 secondes). De ce fait, un tondeur ayant tondu 8 brebis en 8 minutes aura 24 points de pénalité de temps (points entiers).

Deux autres critères comptent pour environ 60 % dans la note finale :

> la qualité de la tonte pendant la tonte de l’animal. Les juges de podium, effectuant une rotation devant chaque compétiteur, pénalisent les recoupes (second cuts), là où la laine est coupée deux fois. Les juges évaluent la quantité de laine coupée deux fois et appliquent une ou plusieurs marques de pénalité. Le tondeur concède 12 marques pour 8 brebis tondues soit 1,5 point entier (12 divisé par 8, la moyenne est faite sur le nombre de brebis tondues). A ce moment de l’évaluation, le tondeur a concédé 25,5 points (24 pénalités de temps + 1,5 pénalité de podium).

> Les finitions qui intègrent le respect de l’animal (blessures éventuelles) et la propreté du travail. A l’arrière du podium, des juges évaluent les brebis sur la finition. Ils regardent les coupures, les griffures du peigne et si le tondeur a laissé des mèches et de la laine qui auraient dû être tondues. Pour notre tondeur témoin, ils ont trouvé de la laine sur le cou, évaluée à 4 marques de pénalité, une autre sur la croupe, pour 3 marques de pénalité, une coupure de la taille d’une pièce de 10 centimes, évaluée à 2 marques de pénalité, soit 9 marques de pénalité pour cette brebis.

 JUGEMENT DU TRI DE LAINE

Un concours de tri de laine comporte deux aires de jugement. Sur le podium, le travail des compétiteurs trieurs est jugé pendant la compétition. Puis, hors du podium, après le passage des compétiteurs, leurs différents lots de laines triées sont présentés aux juges. Il y a deux types de laine jugés : la toison «pleine laine» (laine de 12 mois), étalée et triée sur une table de tri puis roulée et déposée dans une caisse, et la laine d’agneau, triée au sol. Chaque compétiteur a deux tondeurs dédiés qui sont définis dans le pool de tondeurs et, ensuite, un tirage au sort a lieu pour affecter un tondeur à un trieur. Ces tondeurs tondent, en décalé, un nombre de brebis différent selon les phases qualificatives. Ils doivent respecter une certaine vitesse, environ 80 secondes par animal. Sur le podium, lors de la tonte, le compétiteur doit séparer, différentes parties de la toison de la brebis : le ventre, l’écusson (l’entre pattes arrières) et les chaussettes, la casquette, les laines courtes (mèches courtes), les défauts de couleur (laines noires), la laine longue (la majeure partie de la toison). Il doit ensuite les placer dans différentes caisses. Pour les toisons pleine laine, le compétiteur concède des points de pénalité (lors du lancer de la toison sur la table de tri) pour les parties de laine tombées à coté de la table et pour les parties qui se superposent sur la table. Pour la laine d’agneau, le compétiteur doit «aérer» la toison. Un zéro indique une toison bien aérée et il concède 35 points de pénalité pour une toison mal aérée. Lorsque le dernier des deux tondeurs du concurrent éteint sa machine, le chrono est lancé. Le facteur temps joue également un rôle essentiel dans le tri de la laine. Les caisses de tri seront ensuite examinées pour valider si leurs contenus sont correctement repartis ; tout mélange de laine, notamment mis dans la caisse «roulée», étant pénalisé.

UN VRAI SPORT !

La tonte professionnelle et de compétition relève d’une véritable performance sportive. La vitesse compte pour environ 40 % dans la note finale. L’entrainement préparatoire à une compétition de tonte de moutons, repose sur un travail important de l’explosivité avec du cardio, de la course, du football en club pour certains, et en faisant du fractionné. Puis un travail du foncier est réalisé et se fait en journée de tonte. Là, les tondeurs vont travailler sur la durée et l’endurance. Enfin, il y a un travail important sur la préparation mentale où les compétiteurs font appel à la méditation ou au yoga. Ces activités leur permettent d’agir sur la concentration. Cet aspect est très important dans le contexte d’une compétition où il est nécessaire, pour le compétiteur, de faire abstraction de l’environnement pour rester pleinement concentré sur ses gestes et sur l’animal. Le gainage et le renforcement musculaire sont essentiels. Il faut travailler les muscles profonds, les muscles du dos qui sont extrêmement sollicités, mais, aussi les bras voire, encore plus, les jambes qui contraignent l’animal. Les étirements sont primordiaux car le corps est penché, un peu vrillé, et le buste tourné par rapport aux jambes. Il faut aussi être souple, cette souplesse s’acquiert, pour sa part, au fil des saisons de tonte. Autre élément majeur, une brebis pèse entre 60 et 70 kg. Pendant une journée de tonte, un tondeur peut en tondre environ 250, voire plus. Cette interaction avec un animal vivant induit qu’il faut être en mesure de le tenir et de le manipuler, en étant dans l’anticipation de son comportement et de ses gestes. Sont indissociables respect et maîtrise pour ne pas lui faire mal, ne pas le stresser, et que la séance de tonte se déroule le plus vite possible, sans nuire à la qualité de la tonte qui doit correspondre au règlement de la compétition. Ces entrainements sont indispensables pour anticiper au mieux ces compétitions.

TONDEUR, UN MÉTIER PHYSIQUE ET TECHNIQUE

Le métier de tondeur professionnel est revendiqué, en France, par environ 200 tondeurs regroupés au sein de l’Association des Tondeurs de Moutons – ATM – seule structure, totalement indépendante, fédérant les professionnels. Elle a trois principaux secteurs d’activité :

  • La formation des aspirants tondeurs par des tondeurs instructeurs,
  • L’organisation de concours de tonte nationaux et internationaux,
  • La publication d’une revue professionnelle «Déshabillez-moi».

DEVENIR TONDEUR

Depuis de nombreuses années, pour répondre aux demandes des professionnels, mais aussi des particuliers, des stages de tonte ont été mis en place, qui vont du stage initiation et débutant (3 jours) au stage de perfectionnement (2 à 4 jours). Ils peuvent être complétés par des stages tri de laine (une journée intégrée dans les stages de perfectionnement) et tonte aux ciseaux (en général 2 jours). Les stages « initiation » se déroulent, en partie, dans des structures d’enseignement national agricole et dans des centres de formation pour adultes. Les stages organisés par l’ATM s’adressent aux élèves motivés pour tondre leurs propres brebis, mais, aussi, à ceux qui souhaiteraient devenir tondeurs. Ces stages sont une bonne base de formation pour les éleveurs et bergers afin de mieux connaître les outils propres à la tonte et leur manipulation afin d’intervenir sur leur troupeau, pour un éventuel écussonnage (lorsque la brebis souffre de diarrhée afin de dégager le derrière de la brebis des laines souillées, terrain favorable pour l’implantation des œufs de la mouche  »myiase ») ou en cas de blessures graves qui demanderaient une suture afin de dégager la laine autour de la plaie. Les stages débutants s’adressent à toute personne souhaitant devenir tondeur ou tondeuse. L’objectif est d’apprendre à tondre des brebis selon la méthode Néo-Zélandaise qui s’est avérée la plus adaptée aux outils utilisés et à la collecte de la laine (pour faire un tri bénéfique en vue de la transformation lainière). Le but final est de savoir tondre une brebis, en autonomie. Malgré tout, trois jours de stage ne suffisent pas pour apprendre à tondre. Après le stage débutant, il est conseillé de rejoindre une équipe de tondeurs expérimentés pour être accompagné dans l’apprentissage, puisque l’exercice du métier, permet d’avancer dans la maitrise de la technique et de la méthode. Les stages de perfectionnement vont permettre de corriger les fautes des débutants avant qu’elles ne deviennent de mauvaises habitudes. Pour les tondeurs confirmés, sont proposés des stages de  »super perfectionnement » où seront étudiés l’aisance et le rythme nécessaires pour gagner en rapidité tout en travaillant proprement, en étant attentif au respect de l’animal et de la laine récoltée. Les stages de « tonte aux ciseaux » sont organisés en direction des tondeurs qui veulent connaître le maniement de l’outil traditionnel.

LA TONTE, UNE NÉCESSITÉ POUR LE BIEN-ÊTRE ANIMAL
La laine du mouton est une fibre dont la pousse est continue. Une laine non tondue se transforme en cocon de laine feutrée, humide, qui moisit et accueille de nombreux parasites : tiques, larves de mouches… La laine est un excellent isolant. Mais, en épaisseur trop importante, en période estivale, elle peut provoquer un coup de chaleur pour le mouton, en empêchant l’évaporation de la sueur.

NON, LE MOUTON N’A PAS MAL

La méthode de tonte pratiquée par les professionnels permet à l’animal de se laisser aller et de ne pas trouver d’appuis pour se relever. Le mouton n’est pas entravé. Il est donc libre de ses mouvements. Le tondeur n’utilise pas la force pour contenir l’animal et on constate que le mouton est tranquille. Les moutons doivent être tondus à jeun. Cela évite que la panse ne comprime les poumons et rende la position du mouton inconfortable. Les coupures sont rares et, pour la plupart, superficielles. Elles sont soignées immédiatement. Au-dessus de 10°, un mouton fraîchement tondu et en bonne santé n’a pas froid, à condition qu’il ne soit pas mouillé ou en plein vent. Si la tonte est utile à l’homme, pour collecter une matière première naturelle aux qualités uniques, elle est surtout une condition du bien-être animal, indispensable à sa bonne santé. C’est pour cela que, dans l’apprentissage de la tonte, la contention de la brebis est l’élément majeur à appréhender avant toute chose, dans le respect perpétuel du bien-être animal. On va alors parler du ‘’toucher’’ lors des formations débutants. En effet, lors de la tonte de l’animal, la contrainte de la machine oblige le tondeur à manipuler la brebis dans différentes positions pour faire le tour de la toison. Vu que la main droite est prise par la machine et que la main gauche doit préparer la peau pour le passage de la tondeuse, il ne reste que les genoux et les pieds du tondeur pour tourner la brebis dans les différentes positions. Pour apprendre l’enchainement de ces différentes positions, l’instructeur fait longuement s’entrainer les novices avec une brebis entre les jambes avant de leur mettre une tondeuse dans les mains. Ce n’est que bien après qu’il sera expliqué comment fonctionne et comment est constituée une tondeuse.

LA TRADITION OVINE FRANÇAISE

Si la France n’est pas parmi les principaux pays éleveurs de moutons, il existe malgré tout une tradition ovine. Cette tradition, au départ orientée vers la laine, la peau et la viande, a été au cours des siècles influencée par la gastronomie. L’élevage, à dominante familiale, s’est diversifié et tourné vers la production de produits de bouche de qualité; la laine ne devenant qu’un sous-produit peu valorisé. L’élevage du mouton en France, ce n’est ni la laine, ni le cuir ; c’est d’abord et avant tout la viande et le fromage. Cet élevage est fondé sur des siècles de traditions qui se sont traduites par l’élaboration de cahiers des charges de production et de transformation. Cette approche de la production, au travers de signes de qualité, déroute quelque peu nos amis anglo-saxons. Les signes de qualité –AOP, IGP– sont des marques qui appartiennent à un territoire géographique bien défini. La gastronomie française ne serait pas ce qu’elle est si ces productions spécifiques n’existaient pas. Ce sont les grands chefs qui vont mettre en valeur l’Agneau des prés salés du Mont Saint-Michel, ou bien le Baronet du Limousin, dont Le Dorat est au cœur de la zone de production.

PRINCIPALES RÉGIONS MOUTONNIERES EN FRANCE : NOUVELLE AQUITAINE, OCCITANIE, PACA, AUVERGNE-RHÔNE-ALPES ET GRAND-EST

LE CHEPTEL OVIN

On compte plus de 7 millions d’ovins en France ! Dont 1 million de brebis laitières. Et plus de la moitié du cheptel  (4 millions) se situe dans le quart sud-ouest du pays, en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie. Le Dorat est situé dans le département de la Haute-Vienne (87), au nord-est de la Nouvelle Aquitaine où l’agriculture occupe 60 % du territoire. L’élevage y est prédominant : 80 % de la surface agricole est en herbe, ce qui constitue un enjeu environnemental fort et contribue largement à l’autonomie des élevages, (bovins et ovins viande étant les plus représentés). La Haute-Vienne est le département français qui compte le plus de brebis nourrices (250.000). L’élevage ovin est particulièrement présent dans le nord du département, autour du Dorat, avec une production d‘agneaux, principalement de printemps, pour une période d’agnelage autour du mois de mars. La saison de tonte des brebis s’étend essentiellement sur les mois d’avril, mai et juin, excepté pour les brebis agnelant en contre saison où la tonte s’effectue, souvent, avant l’agnelage. L’été est donc consacré à la tonte des agnelles de renouvellement et des agneaux, dès début juillet, période du championnat du monde 2019.Si l’on compte les 250.000 brebis de la Haute-Vienne, ajoutées aux 60.000 des départements limitrophes (Vienne, Charente, Indre, Creuse), ce ne sont pas moins de 300.000 brebis qui se trouvent dans un rayon d’une heure ou moins autour du Dorat.

 

Samedi 25 juin 2022
Place du champ de foire
Le Dorat 87210

Association pour le Mondial
de Tonte de Moutons
mondialdetonte-france2019.com

RELATIONS PRESSE
Marie-Luce Bozom
+33 (0)6 15 15 63 20
contact@phoebus-communication.com

Télécharger le dossier de Presse AMTM 2022 en format PDF.

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